Bison futé et bonne étoile

Rarement notre bonne étoile n’aura été si étincelante. Elle s’était pourtant fait discrète ces jours-ci : tantôt réfrigérante lorsque que nous apprenons à l’accueil de l’hôstel « Oki Doki » de Varsovie que le prix des chambres est indexé sur le taux de remplissage – selon un système de cotation façon Wallstreet (plus ton dortoir est blindé, plus tu raques pour ton lit, logique…) – tantôt facétieuse quand elle nous pousse à prendre systématiquement les trams dans la mauvaise direction (nous en avons emprunté en une seul journée presque autant que de véhicules depuis le début de ce voyage) – chafouine, alors que nous parvenons enfin (après 38 trams) au musée de l’insurrection de Varsovie, le jour de sa fermeture (aux lecteurs qui souhaiteraient s’y rendre, c’est le mardi)…

aurelie-varsovie-bialystokÀ l’heure où nous avons quitté la ville cette fameuse étoile semblait même s’être totalement fait la malle derrière les nuages. La faute aux erreurs d’aiguillages et au musée fermé, nous étions en retard. La nuit n’allait pas tarder à tomber, tout comme l’orage qui menaçait.

C’est alors qu’elle a pointé le bout de sa queue de comète, penaude – regrettant probablement les quelques mauvais tours qu’elle venait de nous jouer ?

Car en plaçant Stanislav sur notre chemin, elle a fait d’une pierre deux coups.

Lui nous confie d’emblée qu’il culpabilise depuis 200 km de n’avoir pas vu à temps le précédent autostoppeur posté sous la pluie. Nous lui offrons donc la chance de se rattraper. Si ça peut soulager sa conscience, nous sommes doublement comblées. Lire la suite