Pärnu et pour vous

« En sortant de la maison tu prends la seconde rue à droite, puis le bus numéro 6 jusqu’au terminus. ». En apparence les indications d’Aleksey étaient limpides et nous devrions arriver près de la nationale… Pourtant, en sortant du fameux bus numéro 6, nous ne voyons que des champs, une barre d’immeuble et un rond point indiquant un supermarché. La route de Tallinn semble bien loin.

Nous inaugurons notre pancarte en carton (offerte par notre hôte de Riga pour nousRaymons-Riga consoler du drame dont nous ne reparlerons pas, trêve de couteau dans notre plaie encore fraiche) et, il faut reconnaître qu’elle semble aussi efficace que la précédente. À peine le temps de la brandir que voilà Raymons qui s’arrête. Sauf que selon lui, « nous ne sommes pas, mais alors pas du tout dans la bonne direction. » Il s’enquiert de nous trouver un meilleur spot.

Sandra-ESTSur la pancarte, cette dernière promesse « EST ». Comme l’est de l’Europe – qu’en trois ans, nous avons sillonné de fond en comble – mais surtout comme l’ESTonie, dernière étape avant Helsinki. Tout va tellement vite cette année que l’on a presque du mal à intégrer les changements de langues, de monnaie, de culture. Dans cet espace Shengen au sein duquel les frontières ne sont plus matérialisées, ce ne sont plus que nos conducteurs successifs qui, ambassadeurs de leurs pays, nous les font remarquer.

Edgars nous embarque dans sa fourgonnette en une minute chrono (être des filles aideEdgard-aurelie-riga-parnü vraiment soit, mais tout de même… Le stop n’a jamais été aussi aisé que dans cette Europe du nord-EST). Il vient de Lettonie et se rend en Suède pour vendre une bétonneuse. Le travail de bureau, face à un écran, la promiscuité, ça n’est pas pour lui. Il veut du grand air et du bitume, voir défiler les kilomètres sur son compteur. Après ses escales, il rentre au bercail, à Sigulda. Un tiers des jeunes lettons se sont expatriés après la crise de 2008. Lui s’est promis de rester.

À mi-parcours, échaudé, il décide d’aller piquer une tête sur la plage qui longe la route. Ourlée de pins rouges, déserte, au sable plus fin et immaculé que sous les tropiques. « Tu vois pourquoi je veux rester ici ? La Lettonie c’est le paradis ».

Et puis, l’Estonie, enfin (ou déjà, selon). Nous faisons halte à Pärnu, LA stationPlage-est balnéaire du pays. Ici encore (au risque de vexer Edgars) le paysage est spectaculaire. Nous pédalons le long de la côte où les pinèdes laissent place aux maisons en bois peint, puis aux plages dorées.

Sous le soleil exactement, on pense à vous qui nous lisez, qui nous suivez. À vous qui nous avez soutenu. On glane ici un galet, là une pomme de pin. Comme des gamines on patauge et on joue pour vous écrire que tout va bien. Que grâce à vous, on avance. On avance si vite qu’on y est presque.

MERCI-Sable

2 réflexions au sujet de « Pärnu et pour vous »

  1. Merci à vous les filles
    Je vous ai découvertes trop tard pour vous donner trois sous
    mais promis, l’année prochaine, je m’y prends à temps !
    Vous avez embelli mon été

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