Quand tout part à Volos…

Athenes AcropoleNous ne nous attarderons pas à Athènes. Cette première étape a été l’occasion de rencontrer Lina et Maria, qui nous ont livré deux regards croisés sur la crise grecque. (Leur témoignage sera très vite en ligne ici.)

Après un dernier regard à l’Acropole, on charge nos sacs à l’aube (une fois n’est pas coutume). Direction : Volos et les plages du Pélion (une péninsule montagneuse 300 km au nord). «Avec un peu de chance, on déjeunera là-bas».

VolosLa réalité temporise vite notre optimisme. À l’entrée de l’autoroute, le trafic est dense et charie un nuage suffocant de particules fines (et moins fines). On ne nous adresse la parole que pour nous indiquer la direction de la gare routière. Le seul véhicule qui s’arrête propose de nous y conduire. «ici on ne prend pas d’autostoppeurs» insiste Andréas.

Une heure plus tard, il passe à nouveau et, constatant que nous n’avons pas avancé d’un pouce, propose de nous conduire à « un meilleur spot ».

À midi, le soleil est au zénith et il faut se rendre à l’évidence, nous ne déjeunerons pas sur une plage du Pélion mais plutot dans l’un des « food truck » qui borde la voie rapide… Nous nous ravitaillons d’un Gyros à côté des vendeurs de fausses Nike. Le spectacle de nos visages écarlates attendrit le restaurateur qui nous offre des recharges d’eau fraiche.

On revoit notre objectif à la baisse à mesure que s’égrennent les heures. Volos, Lamia… puis finalement Thiva. « T’y vas ? » S’époumone t-on dès lors, gloussant du « bon mot » qui nous évite de déprimer, puisque, de toute évidence, personne n’y va.

Thiva AndréasÀ 14h, une voiture s’arrête. C’est à nouveau Andréas qui, inquiet, revient à notre secours. Entre temps, il a pensé à « un spot encore meilleur » : le parking du Mc Donald, entre l’autouroute et la nationale. Il nous faudra préalablement escalader une palissade mais le jeu en vaut la chandelle, puisque nous y rencontrons notre ange gardien du jour. Il commande innocement un double cheese lorsque nous l’interpellons. Son nom sonne comme une promesse : Angelo.

tableTrouvant impoli de manger devant nous, il abandonne son repas sur la banquette arrière et propose de nous attabler ensemble devant un gargantuesque plateau de fruits de mer. « A propos de mer, j’ai des amis qui se rendent à Volos… En yacht ! Ca vous dit ? ». Du bateau-stop, notre rêve depuis trois ans ! Angelo avait décidément un nom prédestiné. Il annule ses rendez-vous pour nous escorter jusqu’au bateau.

Quand la poupe du navire fait son entrée dans un port d’Evia, nous n’en croyons pas nos yeux : son pavillon est finlandais et il est baptisé… Helsinki !! yacht Helsinki

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises…

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