J24: La Grèce (sauf que…)

42 degrés à Thessalonique, étuve peu propice au tourisme. L’ascension d’une poignée de ruelles escarpées jusqu’aux remparts suffit à convaincre nos organismes en ébullition de poursuivre notre route vers l’est. Et trouver un point d’eau où nous rafraichir.

Postées à la périphérie de la ville dans la direction de Alexandroúpoli. A peine le temps de lever le pouce que Théo nous fait une proposition alléchante :  Il nous conduira où nous souhaitons mais a prévu de faire halte sur « la plus jolie plage de la région ». Nous ne pouvions espérer mieux !

Sauf que… La conversation avec ce jeune militaire à la voix trainante prend rapidement une tournure soporifique et le trajet jusqu’à la plage semble interminable. Il s’avère également être complètement paranoïaque. Constatant que nous prenons des notes, il s’inquiète de ce que nous écrivons, décline notre caillou-cadeau traditionnel car « sa femme pourrait être jalouse » et refuse que l’on immortalise l’instant par un cliché « au cas où elle le verrait ». Il a aussi la fâcheuse manie d’entamer chacune de ses phrases par un très irritant « look Aurélia/Sandra… ». Lorsque nous parvenons (enfin) sur place, nous sommes (déjà) passablement exaspérées. Heureusement, il n’a pas menti au sujet de la plage. Eau turquoise et sable blanc, nous somme comblées.

Sauf que… Le garçon est adhésif. Impossible de s’en débarrasser. A contrecœur, nous poursuivons la causette entre deux tasses d’eau salée. Il nous faudra ensuite assister au spectacle d’une partie de beach volley en trois rounds, appliquer de l’huile solaire sur son dos et, bien sûr, applaudir dès qu’il marque un point, puisqu’il cherche l’admiration dans nos regards à chaque balle gagnante.

Le prix à payer devient exorbitant et l’agacement épidermique. Nous songeons bien à fuir ce traquenard, trouver un autre conducteur, mais nos sacs sont restés dans le coffre de sa voiture…  Revanche et belle, donc.

Une fois sa partie gagnée (trop facile, dit-il), il nous présente Michaël, un de ses amis… dentiste. La profession fétiche d’Aurélie nous poursuit – le spécialiste ne manque d’ailleurs pas d’établir un diagnostique sur l’état de notre mascotte d’incisive. Au top de sa forme depuis l’intervention du chirurgien slovène.
Un peu cynique, un peu frimeur, l’homme nous fait retrouver le sourire. Lorsque les deux compères nous proposent de dîner avec eux, nous ne pouvons pas refuser. Théo a beau être horripilant, il n’en est pas moins d’une gentillesse désarmante :  «Je n’aurais jamais imaginé passer une journée si merveilleuse lorsque je me suis arrêté pour vous prendre en stop…». Xanthi est réputée pour être l’un des berceau de la cuisine grecque, au moins nos papilles auront-elles l’occasion d’y goûter.

Sauf que… Le restaurant qu’ils choisissent pour nous est français et diffuse la BO d’Amélie Poulain en boucle…
Ainsi va le (presque) fabuleux destin des P’tites Poucettes en terre Hellénique.

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