P’tites Poucettes

Les Petites Poucettes-5 Géode  Aurélie Streiff Sandra ReinfletNous sommes deux filles qui aimons s’entendre raconter des histoires, et, qui, partageuses, en inventons souvent. Celle(s) que nous nous apprêtons à écrire fourmille d’imprévu, de suspense et d’inopiné, d’aubaines…


Sans carte ni guide, sans itinéraire, au gré du bon vouloir d’automobilistes solidaires, d’hôtes éphémères, vacanciers ou autochtones, aux hasards des carrefours, de hameaux en métropoles, rallier Paris à Istanbul, Berlin à Odessa, orteils à l’air, pouces en l’air.

« L’important n’est pas la destination, mais le chemin », comme le rappelle le célèbre adage. En l’occurrence, disons la route, puisqu’à travers l’Europe de l’Est nous risquons de croiser davantage d’asphalte que de terre battue : France, Italie, Slovénie, Croatie, Bosnie, Serbie, Montenegro, Albanie, Macédoine, Grèce et Turquie en 2012… Allemagne, Hongrie, Autriche, Pologne, Serbie, Bulgarie, Roumanie et Ukraine en 2013. L’Europe est à portée de mains, au bout des doigts.

Provoquer la rencontre, voyager en laissant la part belle à l’imprévu, l’inattendu, semer des mots écrits, chantés, en choeur, en rythme, en français, croate ou javanais, en récolter d’autres auprès d’inconnus.

Combien de kilomètres ensemble ? Quelle direction ? Une halte improvisée ? Une escale par ici ? Un repas partagé ? Une nuit blanche ? Un poème ? Un verre ? Partager, puis repartir. Raconter avant, jouir d’aujourd’hui, et inventer demain … Parlez-nous d’un chemin qui vous a marqué. Une tranche de vécu ou fantasmé, un bout de promenade, une parcelle de traversée, une bribe de déambulation, un morceau d’ici ou d’ailleurs… Et écrivons la suite !

cailloux pelouse

Chaque personne qui ponctuera notre chemin héritera d’un petit caillou, clin d’oeil à notre nom et au célèbre Petit Poucet qui l’a inspiré. Des pierres pour (re)trouver notre chemin, symboles de celles qu’ils apportent à l’édifice de notre destination.

Quelques mots et le souvenir d’une rencontre, fugitive. Destins croisés, en pointillés. Qui lie, qui relie. Paris à Istanbul, Paris à Odessa. Les langues et les souvenirs. Deux jeunes femmes à l’Europe qu’elles connaissent mal.

Tant que la roue tourne, que la routine nous échappe, partons, sac au dos et envie collée aux baskets, vous connaître. Là-bas, à l’est.

5 réflexions au sujet de « P’tites Poucettes »

  1. Vous etes géniales ! Des filles comme on reverait toutes d’etre !!! Et j’adore votre style d’écriture, la façon dont vous raconter vos anecdotes ! Je vous connais depuis 1h par le blog de Mademoiselle Istanbul, et vous avez égayez ma journée !!!

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  2. Ohlalalaaaa je suis dans une sorte d’état d’euphorie assez poussée depuis l’instant où j’ai découvert votre blog par le biais de Lonely Planet !
    Juste un petit message pour vous encourager, vous remercier de ce que vous faites. Parce que c’est vraiment génial de trouver des filles qui prone l’amitié, l’entraide, la découverte, l’aventure, le hasard des rencontres. En tout cas, cela fait du bien à l’heure actuelle où tant de tensions sont apparues.
    Je vais avoir 18 ans (dans 15 minutes ;)) et je ne suis jamais partie en voyage de cette façon mais je sais qu’un jour, j’essayerait de le faire parce qu’en vous voyant et en vous lisant, ça a vraimenet l’air de valoir le coup !
    Mille merci et bonne aventure sur la route !

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    • Bon anniversaire chère Alice!!! Que répondre à un tel enthousiasme….?
      Merci beaucoup pour tes encouragements. « Le monde sommeille par manque d’imprudence ». Jacques Brel avait raison et on te souhaite de le réveiller à grands cris. Des bisous viennois.

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  3. Je vous ai découvert par hasard grâce à une émission radiophonique nocturne…quel plaisir d’écouter puis de lire ces myriades d’anecdotes glanées au fil de la route…de partir sans destination précise. Je replonge dans mes souvenirs passés.
    Je me souviens de mon pote Fred. Bac en poche nous avions promis à son père de l’aider à la ferme pour les fenaisons…il faisait une chaleur cuisante en ce mois de juin et le foin se mêlait à la sueur…nous rêvions de mer azurée et de sable fin. Une fois les foins rentrés le père de Fred nous récompensa d’un billet de 500francs chacun.
    Le lendemain nous étions au bord de la route, direction plein sud…que de rencontres improbables…je me souviens de notre première étape, le Jura, où l’on nous servi du vin d’Arbois…de ce miraculeux directeur de clinique lyonnais qui nous téléporta dans sa Merco, cigare au bec, jusqu’au port de Cassis où nous primes l’apéro au soleil couchant…de ce groupe de jeunes fêtards avec qui nous avons plongé dans les calanques.
    Traveling light était notre religion, notre seul luxe était un peu de weed et la casserole dans laquelle nous faisions bouillir du thé chaque matin .
    Les gens que nous rencontrions de stop en stop traçaient notre route sur la carte de France.
    Ainsi on peut dire que c’est par hasard que nous avons bivouaqué quelques jours dans le défilé du Verdon…Surpris par l’orage, la même nuit l’un de nos duvets avait prit feu … Fred avait trouvé une cavité dans les gorges où nous pûmes nous remplumer durant quelques jours…la nuit on entendait résonner les blocs de roches se détacher et chuter au fond des gorges…ce périple avait une dimension cosmique comme tout les voyages que j’ai fait avec Fred.
    Le festival magique de théâtre de rue d’Annonay clôtura notre périple avant le retour à Besac.
    3 semaines inoubliables avec moins d’une centaine d’euro d’aujourd’hui en poche…c’était il y a déjà vingt ans…
    Il est urgent de rechausser mes semelles de vent.

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